Réduire mon empreinte carbone : les gestes simples à adopter au quotidien.
- Axel Galliano
- 3 avr.
- 5 min de lecture

On en parle de plus en plus, et pourtant, cette question reste floue pour beaucoup : comment réduire mon empreinte carbone ? Faut-il tout changer, tout arrêter, renoncer à ses habitudes pour espérer avoir un impact ?
Pas forcément.
Réduire son empreinte carbone ne veut pas dire vivre dans le noir, couper le chauffage en hiver ou manger des graines à tous les repas. C’est surtout une affaire de choix quotidiens — parfois minuscules — mais qui, mis bout à bout, finissent par peser. En bien.
Et surtout, c’est une affaire collective. Parce que plus on est nombreux à faire ces choix, plus l’impact se multiplie.
Alors, que peut-on faire aujourd’hui, concrètement, sans tout bouleverser ?
Manger un peu moins de viande et varier les plaisirs !
L’alimentation représente environ un quart de notre empreinte carbone individuelle. Et la part la plus lourde revient à la viande, notamment rouge. Il ne s’agit pas ici de devenir végétarien du jour au lendemain. Mais simplement de se poser la question : ai-je vraiment besoin d’en manger à tous les repas ?
Réduire la fréquence, varier les sources de protéines (œufs, légumineuses, produits locaux), c’est un geste simple. Et c’est aussi une manière de redécouvrir d’autres façons de cuisiner.
La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) rappelle que l’élevage est responsable de près de 15 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Une part énorme, qui peut être réduite si chacun adapte, à son rythme, ses habitudes.
Revenir au bon sens : acheter des produits locaux, de saison… et un peu moins emballés.
On s’est progressivement habitués à manger des fraises en janvier, des avocats toute l’année et des tomates qui n’ont jamais vu la terre. Pourtant, l’impact environnemental d’un aliment vient autant de sa production que de son transport, son stockage et son emballage.
Manger local et de saison, ce n’est pas une mode, c’est une solution très efficace pour réduire l’empreinte carbone de son assiette. Et ça ne veut pas dire manger des navets pendant six mois : il existe aujourd’hui de nombreux outils pour retrouver les bons produits au bon moment. Un retour à une forme de cohérence... qui a du goût.
Manger Bouger – Calendrier des fruits et légumes de saison➡️ Proposé par le programme national nutrition santé (PNNS), ce calendrier interactif permet de consulter, mois par mois, les produits à privilégier. 🔗 mangerbouger.fr-calendrier
Le calendrier de l’ADEME➡️ L’Agence de la transition écologique met à disposition un guide PDF très visuel, qui synthétise les produits à consommer selon les saisons, avec des conseils concrets. 🔗 Guide ADEME - Manger plus durable
Et si j'arrêtais de jeter pour réduire mon empreinte carbone ?
Le gaspillage alimentaire, c’est probablement l’un des gestes les plus absurdes de notre quotidien. En France, on jette encore 30 kg de nourriture par an et par personne, dont 7 kg encore emballés. Soit, littéralement, des produits qu’on a achetés pour… les jeter.
Derrière ce gaspillage, il y a une empreinte carbone invisible mais bien réelle : les ressources utilisées pour produire, transformer, transporter, stocker… tout ça pour finir à la poubelle.
Agir là-dessus est à la portée de tous : cuisiner les restes, surveiller les dates, mieux ranger son frigo, adapter les quantités qu’on prépare… Il ne s’agit pas de devenir parfait, juste un peu plus attentif. Pour vous aider, pourquoi ne pas faire un calendrier de repas avant d'aller faire vos courses ?
Moins de voiture, plus d'activité physique : un double gain !
Selon une analyse de l'INSEE publiée en 2021, 60 % des trajets domicile-travail de moins de 5 km sont effectués en voiture. Pourtant, ces courts déplacements sont ceux qui polluent le plus proportionnellement.
Pourquoi ? Parce que les moteurs sont froids, les consommations sont plus élevées, et les distances trop courtes pour être efficaces.
Un trajet de 4 km en voiture émet en moyenne 800 g de CO2. À titre de comparaison, c’est :
l’équivalent d’un plat de bœuf dans votre assiette,
ou d’un trajet en TGV de 60 km,
ou encore d’un ordinateur portable utilisé pendant 60 heures.
Et ce chiffre, c’est pour un seul aller simple. Faites-le matin et soir, cinq jours par semaine, vous êtes déjà à plus de 400 kg de CO₂ par an... juste pour aller travailler (sans compter la côte de bœuf en rendez-vous client à midi, qui, elle aussi, pèse son poids carbone).
Alors, marcher, prendre le vélo ou le bus quand c’est possible, ce n’est pas un détail. C’est un geste qui pèse dans le bon vivre ensemble.
Et si ce n’est pas faisable tous les jours ? Pas grave. Une fois sur deux, c’est déjà diviser par deux l’impact de ces trajets !
Ce n’est pas une question de perfection. C’est une affaire de choix réalistes, répétés.
Consommer moins, mais mieux
On achète souvent par réflexe, par envie passagère, ou pour combler un besoin temporaire. Pourtant, chaque objet a une histoire : des matières extraites, des usines, des kilomètres parcourus… tout ça pour parfois finir au fond d’un tiroir ou pire, à la poubelle après une seule utilisation.
Changer ses habitudes de consommation, c’est choisir de réduire en amont son impact, bien avant qu’il ne devienne un déchet. Réparer, réutiliser, acheter d’occasion, mutualiser… Ce sont des gestes de plus en plus faciles à adopter, et souvent bien plus économiques.
Le geste bonus : agir à la cantine (même si ce n’est pas vous qui cuisinez)
Et si vous pouviez réduire votre empreinte carbone sans rien changer à votre assiette ? Simplement en agissant là où vous mangez : la cantine de votre entreprise, école ou université.
Chaque jour, des tonnes de nourriture sont gaspillées en restauration collective. Des plats préparés mais non consommés, des assiettes non finies, des surplus jetés par défaut. C’est un levier énorme... et souvent sous-estimé.
Chez Jabu, on aide les cantines à prédire avec précision l’affluence, à ajuster les quantités produites, et à valoriser les invendus grâce à des paniers anti-gaspi. Résultat : jusqu’à 50 % de gaspillage en moins, sans compromis sur la qualité.
Et vous pouvez faire partie du changement. En parlant de nous à votre responsable de cantine, votre entreprise ou votre établissement, vous devenez un relais de la transition. Ce n’est pas vous qui cuisinez, mais c’est peut-être grâce à vous que tout commence.
Un impact individuel, démultiplié collectivement
Réduire son empreinte carbone, ce n’est pas une compétition ni une contrainte. C’est un chemin, fait de petits gestes, d’ajustements progressifs, d’essais, d’erreurs, et d’envies nouvelles.
Et si on commence chacun dans notre coin, on finit par créer quelque chose de plus grand. Alors, on commence par quoi ?
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